École Bedford – Classe d’Isabelle

Le film Ma vie de courgette à été réalisé par Claude Barras et produit par Rita production, Gebeka film et Blue Spirit. Sa sortie a eu lieu en 2016. Ce visionnement s’adresse à tous les groupes d’âge de spectateurs mais pour bien comprendre le contexte, il est préférable à partir de 10 ans. Cette production franco/suisse raconte l’histoire d’un petit garçon que sa maman plutôt problématique et alcoolique surnommait Courgette. Son vrai nom est Ycars. Il tue sa mère par accident tellement la peur l’envahissait. Un policier s’occupe de lui et de là débute une relation très positive pour Courgette. Il se retrouve dans un orphelina avec d’autres enfants comme lui. Chacun des bambins ont un passé difficile mais ils ont tellement de résilience qu’ils ne s’avouent pas vaincus. Il fera la rencontre de Camille et tombera immédiatement amoureux d’elle. Camille et Courgette se font adopter par Raymond le policier. Ils quitteront l’orphelina pour aller vivre chez Raymond et reviendront régulièrement revoir leurs amis. La fin est imprévisible et nous a laissé perplexes. Camille et Courgette sont ils amoureux, amis ou frère et sœur? Leur relation est ambigüe. Le spectateur se pose des questions.

Ce qui est marquant dans cette production, ce sont chacun des personnages. Simon, personnage rebelle et dur, mais on apprend à le connaître plus le film avance. Il est sensible et généreux. Ahmed qui fait toujours pipi au lit et qui n’aime pas les policiers. Sa peluche l’accompagne jusqu’à la fin. Béatrice pense toujours que les visiteurs qui sonnent à l’orphelina sont sa nênê (maman en guinéen). Et le jour où elle se présente, Béatrice fait le choix de rester avec ses amis. Jujube, petit gamin qui aime manger de la pâte à dent car sa mère lui disait que c’était très bon pour la santé. Alice, personnage timide et douce veut battre le record du saut à l’élastique. Camille est une fille remplie d’humour mais quand elle voit sa tante elle se cache. La tante de Camille est une femme très égoïste, grossière et méchante. Elle est avare car elle ne pense qu’à l’argent.

On s’attache à tous les personnages parce qu’ils ont un passé très lourd. Du coup, le spectateur devient empathique. On a envie de les connaître. Tous les personnages sont en pâte à modeler. Si c’était des vrais acteurs, l’histoire serait trop triste et nous ne voudrions plus ou moins les connaitre.

Nous avons adoré les personnages construits en plasticine. Tous aussi attachants les uns que les autres avec leurs grands yeux, leurs longs bras, leurs mini pieds et leurs cheveux hyper colorés. On peut les comparer à des dessins Kawaiis (technique japonaise). La voix des acteurs est excellente. La lumière est hyper lumineuse ou sombre selon les scènes. Nous avons beaucoup aimé les décors car ils se mariaient très bien avec les personnages et l’éclairage choisi.

De plus, la technique de tournage Stop–Motion nous a renverser tellement l’équipe y a mis du temps, de l’énergie et de la passion.

Pour certaines scènes, ils ont utilisé le plan américain c’est-à-dire un plan de la tête jusqu’au début des cuisses des acteurs concernées. Par exemple, lorsque tout le groupe fait la rencontre Camille.

La majorité des scènes sont entraînantes, imprévisibles et bouleversantes. La scène du bateau dans lequel Simon avait caché le mp3 pour Camille et surtout celle dans le bureau de la directrice de l’orphelina où Camille dévoile les enregistrements de sa tante devant le juge.

Mais quelques unes sont dérangeantes et non appropriées pour les enfants. Exemple: lorsque les enfants parlent de sexualité avec les adultes. Surtout lorsque Simon est caché sous les escaliers et qu’il aperçoit les sous-vêtements de la tante de Camille. Les majorité des scènes sont bien rythmées et répondent super bien à l’écriture du scénario. Le plus souvent ce sont les plans américains, les plans rapprochés épaules qui sont utilisés. Nous n’avons pas aimé la scène du début quand la mère meurt…miraculeusement nous sommes resté curieux et avons embarqué dans la grande aventure d’Ycars.

Le montage sonore s’accorde bien aux images. La musique du DJ en Suisse était intra diégétique et bien choisie. Le choix des lieux et les décors sont bien adaptés à chacune des situations dramatiques comme quand le gamin tue sa mère. La pièce est sombre, vide et sale. Un orage survient au même moment. Le bruit du tonnerre ajoute un effet dramatique. Le son extradiégétique est ingénieux.

Pour conclure, Ma vie de courgette doit être vu plus d’une fois pour mieux le comprendre. Nous conseillons de le visionner avec un ami pour partager ce qu’on a comprit et ressentit du film. Thème très peu exploité au cinéma. Ceux qui ont été adoptés et orphelins se sentiront compris et rassurés.

Film très riche et complexe. Nous lui donnons 9/10!!!

Isabelle Bagdoo et ses élèves (groupe 44-54)

École Bedford

3 commentaires à propos de “École Bedford – Classe d’Isabelle

  1. La force de votre critique:
    Vous décrivez les personnages avec beaucoup de détail, rendant la lecture fluide et palpitante. Le vocabulaire employé démontre que vous vous êtes bien approprié le langage cinématographique et cela rend votre critique riche et authentique.
    L’aspect à travailler:
    N’oubliez pas que le lecteur n’a pas nécessairement vu le film lorsqu’il lit une critique, donc évitez de donner trop de détails révélateurs sur l’histoire.

    • Bonjour Paule,
      Merci pour tes commentaires! Il est vrai que j’aurais dû écouté un de mes élève qui mentionnait que nous donnions trop de détails. La preuve mes mousses ont bien compris les notions reliées à l’écriture d’une critique cinématographique!
      Merci beaucoup groupe 44-54

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