Critique du film Kauwboy

            Le film Kauwboy est un drame familial réalisé avec succès. L’histoire met en vedette le jeune acteur Rick Lens qui joue le rôle de Jojo, un jeune garçon de 10 ans vivant dans l’absence de sa mère. Malgré l’aversion de son père envers les animaux, Jojo décidera de recueillir un bébé Chouka en cachette. C’est avec brio que Rick Lens nous fait découvrir l’univers enfantin et parfois même choquant de Jojo.

Tout au long de l’histoire, le gamin nous fait ressentir une vague d’émotions. En effet, à plusieurs moments, Jojo nous montre qu’il n’arrive pas à accepter le décès de sa mère. Rick Lens interprète très bien les sentiments qui passent de la joie que lui apporte son oiseau de compagnie à la colère intense que lui fait ressentir son père. Il nous fait oublier qu’il est un acteur. Cependant, il démontre parfois une naïveté qui le fait paraître plus jeune que son âge, comme dans la scène où il éduque son oiseau en lui apprenant la droite et la gauche. Le film étant totalement centré sur l’univers de Jojo, nous a permis de nous attacher à lui et de nous sensibiliser à ses joies et à ses peines comme lorsque son père lui enlève son oiseau et que cela le rend hors de lui.

Le père, quant à lui, qui n’accepte pas non plus le deuil de sa femme, se défoule sur son fils et nous fait réagir fortement à quelques reprises. La scène où le père donne une gifle sur la joue de Jojo vient ébranler nos émotions et nous fait ressentir encore plus d’empathie pour le garçon. On comprend vite que le père est sévère et qu’il démontre rarement de l’affection envers son fils. Par chance, la fin vient nous réconcilier avec ce personnage.

Beaucoup de scènes nous ont accrochées, mais d’autres donnaient une certaine longueur à l’histoire, comme quand Jojo et Yenthe courent et s’amusent dans le champ ou lorsqu’une scène figeaient à la manière d’une photographie. Cependant, quelques fois dans le film, le réalisateur a choisi de mettre des scènes au ralenti et cela les rendait plus dramatique et crédibles.  Le thème du deuil était bien exploité et nous faisait comprendre les différentes façons de le vivre. La fin de l’histoire était sans aucun doute inattendue et nécessaire pour que le garçon et son père se réconcilient.

En conclusion, nous avons une appréciation positive du film Kauwboy qui nous fait sortir des clichés américains ou des histoires à l’eau de rose pour jeune public. C’est un réel chef-d’œuvre cinématographique, tant au plan du jeu des acteurs que de l’histoire. Nous suggérons ce film pour toute la famille, mais pour les enfants de 10 ans et plus en raison des quelques moments plus choquants.

Par les élèves de 6e année de Madame Catherine – École St-Simon-Apôtre