Rosso come il cielo
Nous avons cinq sens et même si nous en perdons un seul, il nous en restera toujours quatre. C’est ce qui est arrivé à Mirco, un garçon de dix ans, très ingénieux, qui a perdu la vue accidentellement.
Rouge comme le ciel, du réalisateur italien Cristiano Bortone, a capté immédiatement notre attention puisqu’on peut lire dès le début, sur l’écran, que ce film est basé sur une histoire vraie.
À l’été 1970, Mirco joue aux billes avec ses amis. Sa bille en plastique casse et il va à la maison pour la réparer. Il aperçoit le fusil de chasse de son père accroché au mur au-dessus de la cuisinière. Curieux, il veut l’admirer. Vous devinez la suite… Cette scène tragique nous prend au ventre et nous bouleverse tout comme la vie de Mirco.
Ses parents décident de l’envoyer dans un pensionnat catholique pour non-voyants. Arrivé à l’institut, Mirco fait la connaissance de Felice. Assis dans un arbre, il lui apprend les couleurs, car ce dernier a perdu la vue depuis sa naissance. Cette scène émouvante et poétique est d’une grande douceur.
Mirco fait aussi la connaissance de Francesca, la fille de la concierge. Mirco, habile, répare la bicyclette de celle-ci et, guidé par la voix de la jeune fille, ils roulent à travers la ville. Cette scène à vélo est l’une des plus surprenantes. Quel beau moment!
La vie de Mirco change le jour où il trouve un magnétophone. Avec lui, on découvre que chaque son est unique et que mis ensemble ils peuvent créer une histoire. Mirco sait reproduire le monde qui l’entoure à travers les sons : un plateau de métal devient le tonnerre, le souffle dans une bouteille se transforme en vent…
À ce sujet, la scène du spectacle organisé pour les parents est mémorable. Elle démontre la grande créativité des enfants et le courage du professeur qui les a accompagnés dans cette aventure.
Comme le disait si bien celui-ci :
« Personne ne peut nous enlever notre imagination et notre droit de penser. »
Les élèves de la classe de Madame Danielle, école Enfant-Soleil