Jean-Nicolet : critique d’Alexa

Critique cinématographique

Opération arctique

En Norvège. Un père de famille, en mission dans la région polaire tarde à rentrer. Sa femme et ses enfants n’attendent qu’une chose, son retour pour Noël. Mais Suite à une dispute dans leur école primaire, les trois jeunes enfants s’enfuient et montent  à bord d’un hélicoptère en partance pour le village où travaille leur père. Du moins, c’est ce qu’ils pensent car en pleine nuit noire, les enfants descendent de l’hélico et se retrouvent seuls au milieu de nullepart, dans un cabanon entouré de neige à perte de vue. Normal puisqu’ils se retrouvent à quelques kilomètres du Pôle Nord, là où la civilisation est totalement absente …

Opération Arctique raconte l’incroyable survie de trois enfants au milieu d’un immense désert polaire. Intrigués par la réalisation, la thématique et l’exploitation de celle-ci, nous nous sommes plongés dans cet univers de glace et en sommes ressortis un peu mitigé.

Difficile d’écrire quelques lignes sur le film de Grethe Bøe-Waal car non seulement, nous connaissons peu l’univers cinématographique norvégien (mis à part Liv Ullmann, on cherche encore des références…) et encore moins la réalisatrice qui est derrière ce film familial. Mais c’était l’occasion de découvrir comment nos voisins de l’extrême Nord mettent en images une histoire d’aventure enfantine et le résultat est plutôt réussi.

Si l’aventure peut parfois paraître improbable, il faut accepter l’idée que le cinéma, c’est une façon de fuir la réalité et donc, une certaine véracité. Bien sûr, on est étonné de voir que personne ne semble remarquer que les trois enfants ont embarqué dans l’hélico malgré l’interdiction d’y aller. C’est vrai que c’est un peu gros de voir qu’on ne remonte pas vraiment la piste des enfants, aperçus à l’héliport quelques minutes avant leur disparition et abandonnés à leur sort au fin fond de la Norvège. Oui,  les conditions de survie sont plutôt « faciles » car le cabanon recèle (comme par hasard) des vivres pour quelques jours, de quoi se chauffer et une radio à réactiver… mais malgré tout, on se laisse embarquer dans l’aventure, on assiste à quelques surprises et on se prête au jeu : on suit les enfants dans leur expédition et on s’attend à un happy end qui tarde cependant à venir.

Survivre dans un milieu hostile quand on est si jeune, on se doute que c’est loin d’être évident. Aussi, la faim, la rencontre avec des animaux sauvages, le froid, la glace friable, sont autant d’obstacles qui se mettront sur le chemin de jeunes enfants. Les paysages sont beaux, le retranscription de l’ambiance polaire réussie… nous sommes nous aussi au cœur de cet environnement hostile le temps du film. On y croit, et ce, grâce au jeu des comédiens en herbe tout aussi inconnus au bataillon que leur metteur en scène : Julia, Ida et Sindre sont interprétés respectivement par Kaisa Gurine Antonsen, Ida Leonora Valestrand Eike et Leonard Valestrand Eike, jumeaux à l’écran comme dans la vie. Pas facile de feindre la peur et le désespoir, surtout à leur âge et pourtant, ils y arrivent facilement.

S’il possède quelques jolies qualités, Opération Arctique est également doté de vilains défauts : le doublage par exemple qui aurait franchement mérité d’être plus soigné. A côté de cela, le film reste un beau divertissement familial qui saura faire rêver nos petites têtes blondes en quête d’aventure… polaire

                                                                   Alexa Metellus

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